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Cinq étapes clefs pour gérer les risques dans la conduite d’un projet

12 May 2015 | Publié dans Management stratégique. Lu 3189 fois.
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La conduite d’un projet nécessite la prise en compte des risques dès la phase d’étude et d’initialisation. Aucun projet n’est sans risque et tous les risques ne peuvent être anticipés.Néanmoins, il importe d’identifier ce que l’on peut analyser comme risques probables à la différence des aléas non connus qui sont par définition imprévisibles. 

Trois critères généraux président à la réflexion générale sur le risque dans un projet : quel est le degré d’incertitude que l’organisation assume dans la conduite de ses projets ? Quelle est l’ampleur du risque que l’organisation peut tolérer ?  A partir de quel seuil, l’organisation ne tolérera plus le risque ? Une fois ces trois questions stratégiques posées, il convient de réfléchir à la méthode pour mettre sous contrôle les risques d’un projet.

La première étape consiste à identifier les risques connus, ceux auxquels les projets sont souvent exposés. Le premier d’entre eux est intrinsèquement lié à la nature du projet. Il s’agit du risque technique c’est-à-dire la part de contingences indésirables dans la conception et la réalisation du projet. D’autres risques sont également déterminants : risques juridiques, humains, financiers, risques sur les délais. Cette identification doit être la plus exhaustive et la plus fine possible. Elle peut s’appuyer sur différents outils de créativité, brainstorming, tout ce qui permet de passer en revue le plus grand nombre d’hypothèses.

La seconde étape consiste à analyser les risques. A partir des risques identifiés, il importe de mesurer la probabilité de survenance, calculer l’incidence sur la réalisation pour connaître le taux d’exposition du projet. Cette étape est délicate. Elle est tributaire de facteurs tels que l’expérience de l’équipe projet, la documentation existante sur les projets similaires, la capacité de l’entreprise à capitaliser les retours d’expérience. Affecter un coefficient de probabilité pour chaque risque en consolidant les résultats permet de considérer le projet dans son ensemble et évaluer la globalité du risque, voire en modifier le périmètre.

La troisième étape doit conduire à planifier la gestion des risques. Pour chaque risque identifié, il faut recenser une action de prévention et l’intégrer dans le rétroplanning du projet. Il convient donc de corréler les risques avec les différentes phases critiques du projet qui doivent être reportées dans le planning. La planification implique également d’affecter une ressource spécifique pour mettre sous surveillance un ou plusieurs risques en fonction de la probabilité de survenance.

La quatrième étape consiste à manager. Il faut assurer une veille sur la durée du projet et donc faire évoluer les réponses aux éventuels risques. Ceci implique de pouvoir informer les parties prenantes, communiquer sur les différentes phases, ajuster le plan d’action et procéder à une revue des risques identifiés.

La dernière étape propose de faire un bilan.  Cette étape permet de capitaliser l’expérience acquise en analysant les écarts entre les risques identifiés préalablement, leur survenance, les impacts négatifs ou positifs. Cela renseigne également les futurs chefs de projet sur les modalités de quantification et de qualification des risques et le niveau de prévention déployé pendant les différentes phases de réalisation du projet.

Les organisations selon leurs activités et les domaines dans lesquelles elles interviennent développent une aversion plus ou moins prononcée au risque. Conduire un projet nécessite à chaque fois un traitement spécifique basé sur une démarche méthodologique claire et précise. C’est un point crucial que nous développons minutieusement dans chacune de nos formations à la conduite de projet.

Dernière modification le mercredi, 18 March 2020 10:34